Des communautés autochtones établies dans la région de la Baie-James, dans le nord de l'Ontario, ont affirmé que la crise du logement qui sévit ces jours-ci s'aggravait et ce, malgré la réponse d'Ottawa face à la situation de la réserve d'Attawapiskat.

Dans un communiqué publié jeudi, la communauté d'Attawapiskat a fait savoir qu'elle serait incapable de verser les salaires attendus pour le mois de janvier à moins que le gouvernement fédéral ne fasse preuve d'un peu plus de flexibilité.

Plusieurs familles vivent toujours dans des tentes et des abris en-deçà des normes d'hygiène acceptables dans cette réserve autochtone.

Et les services essentiels - comme l'éducation -, sont désormais eux aussi mis en péril depuis que l'enveloppe de 1,5 million $ qui leur avait été attribuée a été placée dans les mains d'un expert nommé par Ottawa, soutient le conseil régional de Mushkegowuk dans un communiqué.

Les communautés cries voisines de la Baie-James multiplient elles aussi les appels pour obtenir une aide d'urgence.

Alors que le thermomètre frise les 30 et 40 degrés sous la barre du point de congélation, les chefs autochtones des communautés de Fort Albany et de Kashechewan demandent également aux gouvernements fédéral et provinciaux d'agir sans plus attendre pour contrer la crise du logement, indique-t-on également dans ce communiqué.

À Ottawa, on conteste la quasi totalité des points soulevés dans le document. Le ministre des Affaires autochtones et du Développement du Nord, John Duncan, a déclaré que le gestionnaire extérieur nommé par Ottawa pour administrer les finances d'Attawapiskat s'assurerait que les services essentiels seront toujours offerts et que les factures seraient payées à temps.

Une telle démarche sera possible dès que le conseil de bande acceptera de collaborer avec lui et de lui fournir les informations dont il a besoin, a-t-on ajouté du côté du gouvernement fédéral.

«Comme nous l'avons souligné dans une lettre datée du 4 janvier 2012 et adressée à la chef Theresa Spence, le gestionnaire extérieur est prêt à émettre des chèques pour les services essentiels, notamment pour le salaire des professeurs, et il le fera dès que la chef et le conseil lui fourniront les informations nécessaires», a affirmé le ministre Duncan dans une déclaration envoyée par courriel.