Tarder à faire ses rapports d'impôts peut valoir un petit détour forcé par le palais de justice.

C'est ce qui est arrivé à l'écrivain Jean Barbe, qui a plaidé coupable, jeudi, au palais de justice de Montréal, à deux accusations d'avoir enfreint la Loi de l'impôt sur le revenu.

La faute de M. Barbe est d'avoir omis, le 5 décembre 2012, de produire une déclaration d'impôt sur le revenu «sur la formule T1», incluant ses actifs, passifs, et ses revenus et dépenses, pour les années 2010 et en 2011. Les accusations ont été portées au début mars. Jeudi, M. Barbe a reconnu sa culpabilité sans détour. Il a été condamné à la peine minimale, soit 1000 $ d'amende pour chaque chef, pour un total de 2 000 $.

L'écrivain semblait prendre la chose avec philosophie. En sortant de la salle d'audience, La Presse lui a demandé pourquoi il avait omis de faire ses déclarations.

«Désorganisation totale, avec ça de papiers sur le bureau», a-t-il répondu en souriant, et en mimant une pile de papiers. Il sera à jour cette année, assure-t-il.

Âgé de 50 ans, Jean Barbe s'est d'abord fait connaître comme directeur à l'hebdomadaire culturel Voir, qu'il a contribué à lancer dans les années 80. Auteur de romans, journaliste et chroniqueur, il est bien connu dans le paysage culturel et médiatique. Il affiche des positions de gauche.