Un décès survenu vendredi dans le métro de Montréal et initialement classé comme étant un suicide pourrait plutôt s'avérer être un accident. Un triste accident bête et bien de notre époque, résultant de la distraction causée par un téléphone cellulaire.

Vendredi matin, à l'heure de pointe, la ligne verte du métro a été stoppée pour une demi-heure environ. Les autorités ont alors annoncé que cela était causé, selon toute vraisemblance, par le malheureux geste volontaire d'une personne s'étant jeté sur les rails du métro, comme cela se produit parfois.

Il semble qu'une jeune femme de 20 ans ait chuté entre deux wagons, à la station Monk, dans le sud-ouest de Montréal. Personne ne s'en serait rendu compte. Le train s'est mis en marche, traînant la pauvre jeune femme sur les rails. Ce n'est que deux stations plus loin vers l'est, à la station Verdun, que des usagers, voyant du sang sur la voie, ont alerté les autorités.

On a alors fait la macabre découverte de la jeune femme, Audrey-Anne Dumont, qui avait été traînée par le train.

On a rapidement inspecté la scène, conclu qu'il s'agissait possiblement d'un geste volontaire. On a ensuite relancé le service sur la ligne verte.

Mais la famille de la défunte ne croit pas à la thèse du suicide. Après avoir contacté les enquêteurs au dossier, ils sont convaincus qu'il s'agit d'un accident.

Il semble que les caméras de surveillance de la station de métro Monk aient permis de voir la jeune femme quelques instants avant sa chute mortelle. Les yeux rivés sur un téléphone cellulaire sur le quai du métro. Au moment où les portes se sont ouvertes, elle s'est avancée. Mais distraite, ce n'est pas vers une porte ouverte qu'elle se serait avancée, mais vers le trou béant entre deux wagons. Personne ne l'aurait vue, et le train a poursuivi son chemin.

La police de Montréal confirme qu'elle enquête toujours sur ce décès, qui n'est toujours pas classé comme suicide ou comme accident.

«Ça n'est pas si simple, nous enquêtons pour déterminer la cause exacte du décès», explique l'agent Daniel Lacoursière, porte-parole du SPVM.

La coroner Catherine Rudel-Tessier enquêtera sur ce décès. Plus affirmative, elle indique qu'il semble s'agir d'un accident.

«Nous sommes en début d'investigation. On m'a dit qu'il y avait des images de caméras de surveillance, mais je ne les ai pas encore visionnées. Ce que je sais c'est que la jeune femme est tombée entre deux wagons. Je vais travailler avec la Société de transport de Montréal et la police, et s'il s'agit bel et bien d'un accident, nous allons en trouver la cause et tenter de trouver des moyens d'en prévenir d'autres», a commenté la coroner.