Après avoir eu bon espoir d'élucider rapidement le meurtre de Gaétan Gosselin, associé du caïd Raynald Desjardins, les enquêteurs de la police de Montréal ont dû se résigner à relâcher les deux hommes arrêtés dans les heures qui ont suivi le crime.

Gosselin, 69 ans, a été abattu d'au moins six projectiles d'une puissante arme à feu devant chez lui, rue Jean-Tavernier, dans le quartier Mercier, mardi vers 18h15.

Rapidement, les policiers ont encerclé une résidence de l'avenue Brunet, à Montréal-Nord, dans le but d'y arrêter deux hommes de 29 et 34 ans qu'elle croyait liés au meurtre, considéré comme une attaque de front contre le clan Desjardins.

Après de nombreuses heures passées à reconstituer la scène du meurtre et à fouiller la résidence de Montréal-Nord, les enquêteurs de la division des crimes majeurs ont longuement interrogé les deux hommes considérés comme suspects, mercredi soir.

Mais ce jeudi matin, le SPVM a annoncé que, au terme de ces interrogatoires, les deux hommes avaient été relâchés sans accusation.

Cela ne veut pas dire que le tandem n'est pas impliqué dans le meurtre, précise la police, et l'enquête se poursuit.

On ne sait pas si les deux hommes ont fourni matière à approfondir l'enquête ou des indices sur les personnes qui ont ordonné ce meurtre.

Gaétan Gosselin, ex-beau-frère de Raynald Desjardins, était son commissionnaire et actionnaire de la firme Carboneutre, dans laquelle est impliqué Desjardins. C'est d'ailleurs à ce titre que la commission Charbonneau souhaite interroger Desjardins, seul Québécois d'origine à avoir gravité dans les hautes sphères de la mafia italienne.

Il est détenu en attente de son procès pour le meurtre de l'aspirant parrain Salvatore Montagna.