Deux personnes ont péri dans l'incendie d'un immeuble à logements, très tôt jeudi matin, à Montréal. L'incendie a fait quatre blessés, dont deux ont été sauvés des flammes par les pompiers.

Le brasier s'est déclaré vers minuit un immeuble résidentiel de deux étages, au 3561, rue Ontario Est, dans Hochelaga-Maisonneuve.

«À l'arrivée des pompiers, il y avait des flammes qui sortaient des fenêtres avant. Il y avait deux personnes dans le cadre des fenêtres sur le côté, au deuxième étage, qui criaient à l'aide. Les pompiers ont dû faire vite et ils ont réussi in extremis à les sauver, mais elles ont été brûlées», explique le chef des opérations du Service de sécurité incendie de Montréal, Robert Dubé.

«Il y a un homme de 50 ans qui souffrait de brûlures aux deuxième et troisième degrés aux mains, au dos, au thorax. Sa vie n'est plus en danger, mais il est dans un état très grave au centre des grands brûlés. Il y avait aussi une femme de 34 ans souffrant de difficultés respiratoires. Nous l'avons traitée sur place puis transportée en centre hospitalier», a précisé le porte-parole d'Urgences Santé, Stéphane Smith.

Deux autres personnes ont réussi à s'extirper elles-mêmes du brasier et souffrent de blessures mineures.

Le feu de structure a donné du fil à retordre aux pompiers, qui ont dû sonner l'alerte générale, ce qui veut dire que 125 hommes étaient sur place.

Un peu plus tard, les corps calcinés de deux autres personnes ont été découverts dans les décombres, toujours au deuxième étage.

L'incendie serait criminel, et l'enquête a été confiée aux enquêteurs de la section des incendies criminels et des crimes majeurs du SPVM.

On croit pour l'instant que les flammes ont pris naissance quelque part entre le premier et le deuxième étage.

L'identité des victimes n'est toujours pas connue. Selon l'agent Daniel Lacoursière, porte-parole du SPVM, l'autopsie sera nécessaire pour savoir qui elles sont.

Au rez-de-chaussée se trouve un bar, le St-Vincent. Un des habitués dit que l'appartement du haut était bien connu dans le secteur comme lieu de vente de drogue.

«Il y avait beaucoup de va-et-vient, et ce n'était pas des enfants de choeur. On le voyait, quand on était sur la terrasse», dit-il.

Selon des voisins, les personnes qui habitaient dans le logement où le brasier a fait rage avec le plus de force étaient frère et soeur.

Mais les enquêteurs refusent de confirmer quoi que ce soit étant donné l'état des corps, impossibles à identifier. Ils disent en revanche bien connaître l'adresse en raison des activités illicites qui s'y déroulaient.