Des menaces proférées sur Facebook ont forcé ce matin l'évacuation de la polyvalente Marcel-Landry, à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Les élèves ont été renvoyés chez eux en autobus et l'école a été fermée pour la journée.

Le 22 octobre dernier, des graffitis avaient été peints sur les murs de la polyvalente. L'un d'eux faisait référence au film V for Vendetta et à la journée du 5 novembre, date anniversaire de la Nuit de Guy Fawkes, où un complot catholique contre un roi britannique protestant, en 1605, a échoué.



Hier, plusieurs élèves de l'école ont relayé sur Facebook une rumeur selon laquelle le graffiti était annonciateur d'une fusillade qui pourrait éclater aujourd'hui. La menace «a fait boule de neige» et a créé un mouvement de panique parmi les élèves. L'école a donc été fermée.



«Nous n'avons encore rien de concret qui fasse mention de fusillade», a dit l'agente Lana Dupont, du service de police de la Ville de Saint-Jean-Sur-Richelieu.

«Ce matin, quand les élèves sont arrivés à l'école, ils étaient nerveux, certains en panique, indique pour sa part le sergent Luc Tougas, de la police de Saint-Jean-sur-Richelieu. La commission scolaire a décidé de fermer l'école pour calmer le jeu. Nous enquêtons pour tenter de trouver l'origine de la menace, mais nous ne la croyons pas fondée.»

Les policiers ont patrouillé aux abords de l'établissement.

La sécurité n'a jamais été compromise

En point de presse, cet après-midi, la directrice de la polyvalente Marcel-Landry, France Heppell, a indiqué qu'à aucun moment la sécurité des élèves et du personnel n'avait été compromise.

L'établissement, qui a pris connaissance des graffitis durant le week-end, avait porté plainte à la police de Saint-Jean-sur-Richelieu et voulait avant tout «éviter d'avoir des étrangers dans l'école».

«Ce matin, 5 novembre, nous étions un peu en alerte étant donné que le graffiti évoquait cette date-là, a expliqué Mme Heppell. On a fait rentrer les élèves avec l'assistance des policiers.»

Les écoliers sont arrivés en classe vers 8h05, et tout était relativement calme, selon la directrice. Les rumeurs de fusillade qui circulaient sur le réseau social Facebook ont créé un «petit état de fébrilité» et non de «panique».

«Vous savez tous que nos jeunes ont souvent des cellulaires, alors ils ont eu vent de ce qui circulait dans les médias et les réseaux sociaux, ce qui a créé des échanges entre les parents et les élèves.»

La solution la plus simple et la plus sûre était donc de fermer l'école pour la journée, «étant donné que les élèves n'étaient pas très disponibles intellectuellement pour suivre des cours».

La polyvalente Marcel-Landry rouvrira ses portes demain matin.