Une Montréalaise fait face à la justice pour fraude en matière d'immigration. Pas moins de 61 chefs d'accusation ont été déposées mardi contre Carol Massoud lors de sa comparution au palais de justice de Montréal.

Elle est notamment accusée d'avoir encouragé, voire incité des personnes à faire de fausses représentations pour simuler une présence au Canada afin d'obtenir leur statut de résident permanent ou leur citoyenneté canadienne. Elle est également accusée d'avoir communiqué de faux renseignements au gouvernement fédéral pour obtenir des passeports pour sa clientèle.

Carol Massoud est aussi accusée d'avoir agi comme représentante en immigration, contre rémunération, alors qu'elle n'y était pas autorisée.

Massoud aurait ainsi aidé une trentaine de familles à commettre une fraude liée à l'immigration. Selon l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), ces personnes ne sont pas considérées comme des victimes et elles pourraient aussi faire face à la justice. Les clients de Mme Massoud s'exposent à des sanctions; elles pourraient notamment perdre le statut qu'elles ont obtenu frauduleusement au Canada.

C'est une mallette remplie de documents d'immigration, oubliée dans une cour d'école, qui est à l'origine de l'enquête de plusieurs mois qui s'est soldée par l'arrestation de Massoud. La mallette avait été remise par un citoyen au Service de police de la Ville de Montréal, qui a à son tour alerté l'ASFC.