Un acteur porno, des chatons morts, un tronc abandonné dans une valise, un pied envoyé au Parti conservateur et une scène de crime diffusée sur l'internet. L'affaire Luka Rocco Magnotta n'a rien pour passer inaperçue. De CNN au Daily Mail en passant par les sites du Figaro et du Parisien, en France, les médias du monde entier ont relayé, jeudi, la nouvelle hors normes qui secoue le Canada depuis deux jours.

> En photos: l'affaire Luka Rocco Magnotta

«L'acteur porno qui a envoyé des morceaux de corps au gouvernement canadien s'est filmé décapitant sa victime... avant de diffuser sa terrifiante vidéo sur l'internet sous le nom 1 lunatic, 1 icepick», résume dans son titre le quotidien anglais The Daily Mail, sur son site internet. Le quotidien anglais, spécialiste de la nouvelle insolite et tape-à-l'oeil, reprend dans son article les principaux détails sur le jeune homme, qui a tourné dans des films pornos à petit budget, et illustre le tout de photos de l'appartement publiées par The Gazette.

The Sun relate aussi la chasse à l'homme qui est recherché par Interpol. Mais le site internet du célèbre tabloïd britannique a aussi dans ses archives un précédent article consacré à Luka Rocco Magnotta et daté de décembre 2010: l'homme y relatait ses exploits morbides avec des chatons. À l'époque, l'identité du tueur n'était pas connue. L'article le désignait seulement comme un «malade» (sicko) et demandait l'aide du public pour identifier «le monstre». The Guardian raconte aussi les détails du film du démembrement, en citant la chronique parue jeudi de notre collègue Patrick Lagacé.

La chaîne américaine d'information en continu CNN a diffusé dès mercredi soir un reportage sur le macabre itinéraire du tueur. Mais depuis l'annonce de sa possible fuite en Europe, plusieurs sites d'information français se sont intéressés au «tueur canadien». C'est le cas de 20 minutes.fr, qui accompagne son article d'une photo tirée de la page Facebook du jeune Ontarien, où il pose près de la tour Eiffel. Le site du quotidien populaire Le Parisien reprend les détails publiés dans la presse québécoise sur le «tueur sadique», et notamment cette citation de la police: «Nous avons affaire à un criss de malade», traduite par: «Nous avons affaire à un sacré malade.»