Arrêtée en décembre dernier, une jeune mère accusée d'avoir secoué son bébé d'à peine 3 semaines veut reprendre contact avec l'enfant. L'accusée de 20 ans a présenté cette requête hier, devant la Cour supérieure au palais de justice de Montréal.

L'intervenante de la Direction de la protection de la jeunesse responsable du dossier a témoigné à la demande de la défense. Les témoignages rendus lors de l'audience d'hier sont frappés d'une ordonnance de non-publication. La jeune femme, qu'on ne peut nommer pour protéger l'identité du bébé, est accusée de voies de fait graves, de négligence criminelle et d'avoir omis de fournir à l'enfant les choses nécessaires à l'existence. Les événements qui lui sont reprochés se seraient déroulés entre les 16 et 21 décembre derniers. Le bébé, qui a dû être hospitalisé, conservera des séquelles.

Assise dans le box des accusés, la jeune femme a suivi les débats avec intérêt, jetant souvent des regards vers sa mère présente dans la salle d'audience.

Décision aujourd'hui

Le 30 décembre, un premier juge a interdit à l'accusée d'entrer en contact avec le nouveau-né. La jeune femme avait été arrêtée deux jours plus tôt dans le secteur de Mercier, dans l'est de Montréal. Lors de cette audience, l'accusée s'était aussi vu refuser la liberté provisoire en attendant la suite du processus judiciaire.

Hier, la jeune femme est revenue à la charge. Elle a tenté une seconde fois de recouvrer la liberté, mais la procureure de la Couronne, Rachelle Pitre, s'y est opposée, tout comme elle a refusé que l'accusée reprenne contact avec le bébé, victime dans cette affaire. La poursuite considère que sa libération aurait pour effet de miner la confiance du public dans le système de justice.

De son côté, l'avocat de la défense, Me Mathieu Poissant, a fait témoigner la mère de l'accusée ainsi qu'une intervenante de la DPJ. Le juge Marc David rendra sa décision aujourd'hui.