Pour avoir trempé dans le stratagème de fausse facturation dans le milieu de la maçonnerie, François Boivin a été condamné à deux ans de prison, aujourd'hui, à Montréal.

L'homme de 52 ans, a en outre été condamné à payer deux amendes totalisant plus de 1,3 million de dollars, pour avoir omis de remettre des sommes au fisc, alors qu'il co-administrait le club After Hour Circus, dans le Village gai.

M. Boivin avait été arrêté en novembre 2009 avec plusieurs autres personnes, dans le cadre de l'opération Diligence, qui visait le démantèlement d'un réseau qui avait infiltré le milieu de la maçonnerie pour blanchir de l'argent. Le dirigeant présumé de cette organisation était Normand Ouimet, surnommé Casper, un Hells Angels de Trois-Rivières.

Le rôle de M. Boivin aurait consisté à faire de la comptabilité pendant environ six mois, pour une des compagnies de maçonnerie ciblée par l'enquête. M. Boivin a plaidé coupable à des accusations de gangstérisme, complot et recyclage des produits de la criminalité, pour lesquelles il a écopé deux ans de prison. Il a aussi plaidé coupable à des accusations de possession simple de stupéfiants, qui lui ont valu six mois de plus. En dernier lieu, il a plaidé coupable à ses dossiers fiscaux. Alors qu'il s'occupait du club Circus, il a admis qu'il avait omis de transmettre les sommes requises à la TPS et la TVQ, entre 2004 et 2011. Il s'est vu imposer une amende 275 104 $ pour le fédéral, et presque 1,1 million pour le ministère du Revenu du Québec.

Son avocat, Gilbert Frigon, a demandé et obtenu que son client ait un délai d'un an pour payer l'amende fédérale, et deux ans pour l'amende provinciale. Ce qui ne signifie pas que M. Boivin va acquitter les amendes pour autant.

Le dossier est transmis au Percepteur des amendes, a indiqué le procureur du ministère public, Frédéric Simard, ce matin. Si M. Boivin ne paie pas les amendes, il pourrait se faire saisir ses biens s'il en a. S'il n'en a pas, il pourrait faire des heures de travaux communautaires, jusqu'à un maximum de 1 500 heures, pour compenser l'amende qu'il doit au ministère du Revenu du Québec.

Il n'y a toutefois pas de travaux communautaires pour remplacer l'amende au ministère du Revenu du Canada. S'il ne la paie pas, c'est la prison.