Grâce à des informations du public, la police de Longueuil vient de mettre la main au collet, quatre ans et demi après le crime, du présumé meurtrier de Yannick Boucher ainsi que trois femmes qui se seraient fait ses complices après coup.

Le 2 août 2007, la police de Longueuil trouvait Boucher, 27 ans, gisant dans un appartement de la rue Roy dans le secteur Lemoyne. Un appartement qui n'était pas le sien. Il avait été atteint d'un projectile d'arme à feu au thorax.

Aucune arrestation n'avait été effectuée dans le dossier depuis lors.

En avril dernier, la police avait lancé un appel à l'aide du public, via les médias, pour résoudre cette affaire qui piétinait. Le téléphone des enquêteurs se serait alors mis à sonner.

«Ça nous a permis de recueillir des informations importantes qui, associées à d'autres techniques d'enquête, nous ont permis d'obtenir quatre mandats d'arrestation», explique l'agent Martin Simard, porte-parole de la police de Longueuil.

Il ne révèle pas ce que l'enquête a identifié comme mobile du meurtre, des informations qui ne sont connues que des enquêteurs et des accusés. Le meurtre ne serait toutefois pas lié au crime organisé, et il indique que les accusés et la victime se connaissaient, que des liens familiaux unissaient certains d'entre eux.

Seul un homme de 41 ans, de Chambly, sera accusé de meurtre non prémédité. Quant aux trois femmes qui ont été arrêtées avec lui, âgées entre 29 et 43 ans, elles seront accusées de complicité après le fait et d'avoir livré de fausses déclarations aux policiers qui les ont interrogées en cours d'enquête.

Tous devraient comparaître cet après-midi ou demain au palais de justice de Longueuil.