Un Mexicain accusé d'avoir violemment battu une touriste canadienne dans un hôtel de luxe a admis avoir tenté de maîtriser la femme dans un ascenseur et l'avoir frappée à plusieurs reprises lorsqu'elle a crié pour obtenir de l'aide.

La police a présenté Jose Ramon Acosta Quintero, âgé de 28 ans, à des journalistes locaux et étrangers dans la ville portuaire de Mazatlan, samedi, où Sheila Nabb a été attaquée aux petites heures du matin le 20 janvier.

La femme de 37 ans, une résidante de Calgary, était en vacances  avec son mari dans l'hôtel de luxe Riu Emerald Bay situé en bordure du Pacifique lorsqu'elle a été découverte dans l'un des ascenseurs du complexe, gisant dans son sang.

Quintero a été arrêté vendredi et accusé de tentative de meurtre.

Les procureurs ont indiqué que les enquêteurs avaient été mis sur la piste de l'homme après l'avoir aperçu sur une caméra de sécurité de l'hôtel alors qu'il quittait l'ascenseur où Mme Nabb a été attaquée.

Le procureur de l'État de Sinaloa, Marco Antonio Higuera Gomez, a déclaré samedi que Quintero avait bu dans des bars du village et avait pris de la cocaïne avec un ami canadien lorsqu'ils ont décidé de se rendre dans l'un des grands hôtels touristiques où les bars sont toujours ouverts.

Flanqué de policiers, Quintero s'est exprimé, samedi, dans un anglais fluide et a répondu à quelques questions des journalistes étrangers.

Il dit être entré par l'arrière de l'hôtel et a expliqué qu'il prenait l'ascenseur vers le toit lorsque les portes se sont ouvertes et que Mme Nabb est entrée. Ils ont discuté et il a ensuite mis sa main sur la porte, a-t-il dit, pour l'empêcher de sortir, afin de continuer à parler avec elle.

L'accusé a alors avoué avoir couvert sa bouche lorsqu'elle a commencé à crier à l'aide.

«Je l'ai ensuite frappé quatre ou cinq fois au visage avec mon poing, puis je suis parti.»

L'attaque qu'a subie Mme Nabb a brisé plusieurs os de son visage et l'a forcée à subir une chirurgie de reconstruction faciale.

Sa mâchoire a été fermée et elle a été plongée dans un coma artificiel pour quelques jours au Mexique. Elle souffrait également de pneumonie.

«Je n'ai pas tenté de l'agresser, de la tuer, de la voler ou quoi que ce soit d'autre», a ajouté Quintero.

Le procureur de l'État a précisé que le suspect avait du sang de la victime sur ses souliers lorsqu'il a été arrêté.

«Je suis désolé et j'espère qu'elle s'en remettra», a dit Quintero.