Les proches de Diane Grégoire se sont réunis samedi matin à l'église Sainte-Rosalie de Saint-Hyacinthe pour lui faire leurs derniers adieux. Même si quatre ans se sont écoulés depuis sa disparition, la douleur de sa perte était encore vive.

«Aujourd'hui c'est une journée pour Diane, a exprimé son amie France Gendron. Il faut se concentrer sur Diane. La femme qu'elle était, l'amie qu'elle était, la mère qu'elle était. C'est le but de la cérémonie d'aujourd'hui de mettre un point final à tout ça pour qu'ensuite on puisse faire notre deuil chacun de notre côté et passer à autre chose tout en gardant Diane dans notre coeur.»

Plus d'une centaine de personnes ont assisté aux obsèques. En plus de la famille et des amis, plusieurs personnes qui ont été émues par les événements, des policiers qui ont participé à l'enquête et des gens qui ont pis part aux recherches étaient présents. À la demande des enfants de Diane Grégoire, Élizabeth et Francis Laplante, la cérémonie s'est déroulée en privé, sans la présence de médias.

Élizabeth et Francis Laplante sont arrivés à l'église à la tête d'un cortège formé de quelques dizaines de personnes. Ils suivaient l'urne contenant les cendres leur mère, tenant dans leurs mains une photo de cette dernière. Près d'une heure et demie plus tard, le même cortège est sorti de l'église, qui était bondée.

«Nous avons tenu le silence pendant ces dernières années, qui étaient néanmoins pénibles pour notre famille, afin de ne pas nuire à l'enquête, de respecter et de protéger les enfants pendant cette épreuve très difficile», a déclaré Daniel Grégoire, le cousin de Diane, qui a pris la parole au nom de la famille. «Ceci met fin à cette tragédie éprouvante pour nous tous», a ajouté celui qui considérait Diane Grégoire comme sa soeur. Il a ensuite remercié les Québécois d'avoir épaulé la famille «dans cette épreuve pas facile».

Les funérailles étaient présidées par le chanoine Yvon Alix qui avait dirigé la cérémonie tenue lors du premier anniversaire de la disparition de Diane Grégoire en 2009. Des amis et membres de la famille, dont Élizabeth et Francis, ont pris la parole lors des obsèques pour rendre hommage à celle qu'ils décrivent comme une femme sociable, aimante et à l'écoute des autres. Les proches de Mme Grégoire se sont notamment remémoré ce rire qui, disent-ils, la caractérisait. «C'était le fun de trouver quelque chose pour la faire rire, s'est rappelé son ami Germain Séguin. Elle partait à rire et on riait de son rire. Diane avait un grand coeur. Elle va nous manquer.»

Présent à la cérémonie, le président fondateur de l'Association des familles de personnes assassinées ou disparues (AFPAD), Pierre-Hugues Boisvenu, a noté que le suicide de Paul Laplante, présumé meurtrier de Diane Grégoire, ajoute au drame vécu par les enfants du couple. «Il y aura toujours ce doute-là qui va persister dans leur imagination, a-t-il souligné. Mais, je suis persuadé qu'Élizabeth -qui est impliquée au sein de l'AFPAD- va faire de grandes choses avec cela et que ça va l'amener à aider encore plus les familles.»

Les restes de Diane Grégoire ont été retrouvés en novembre dernier dans un secteur boisé de Coteau-du-Lac, en Montérégie. Son mari, Paul Laplante, a été arrêté en décembre et accusé du meurtre prémédité de son épouse. Il s'est suicidé en prison. La famille a indiqué que ses obsèques se tiendront «ultérieurement».

«Malheureusement, beaucoup de questions n'ont pas obtenu de réponse, a déploré Pierre-Marc Desjardins, qui a participé aux recherches de Mme Grégoire avec l'organisme Québec-Secours. Mais, l'important c'est que la famille fasse son deuil et passe à autre chose.» «De savoir comment les choses se sont passées, ne nous ramènera pas Diane», a observé son ami France Gendron.

Les personnes qui souhaitent transmettre leurs sympathies à la famille peuvent toujours le faire par le biais du site Internet www.dianegregoire.com, qui avait été créé lors de la disparition de la femme de 51 ans.