Fan inconditionnel de hockey, Pasquale Mangiola est une sorte d'homme-orchestre dans le milieu interlope. Il n'est membre d'aucun gang, mais il travaillait étroitement avec le chef des Syndicate, Dany Cadet-Sprince, qu'il allait visiter au pénitencier Leclerc, à Laval.

Bien que fiché depuis des années à la police, Mangiola, 38 ans, fait face pour la première fois à des accusations graves: trafic de drogue et possession illégale d'une arme à feu, en l'occurrence un pistolet de calibre 6,35. Ses dernières condamnations concernent une histoire de fausse carte de crédit et une chicane avec des policiers.

 

Dans les deux cas, il avait écopé d'amendes. Il a été mis en liberté, mercredi, en échange d'un dépôt de 5000$ et d'un engagement de 40 000$ venant de son père.

C'est en filant les Syndicate et leur entourage des gangs de rue d'allégeance bleue que les détectives montréalais sont tombés sur lui. Une enquête en a amené une autre qui a permis de démanteler une petite bande de vendeurs de cocaïne à la solde de Mangiola. Son job principal consistait toutefois à faire le lien entre les différentes organisations criminelles identifiées durant le projet Axe. Cela inclut les frères Zéphir et le clan des Lavertue, actif dans le sud-ouest de Montréal. Au besoin, Mangiola rencontrait un Hells Angels de Trois-Rivières, grand patron de tous ces trafics dans le centre-ville de Montréal.

Comme d'autres criminels, Mangiola aimait s'afficher aux côtés de joueurs de hockey vedettes comme Andrei et Sergei Kostitsyn.