L'enquête préliminaire de Richard Henry Bain pourra finalement s'amorcer le 2 mai prochain.

Les parties ont réussi mercredi à fixer des dates pour le début de cette enquête préliminaire, malgré les problèmes engendrés par le fait que l'accusé, qui se représente lui-même, ne connaît pas la procédure et tentait constamment de détourner le débat sur ses droits et ses conditions de détention.

De retour devant le juge Jean-Paul Braun, Richard Bain est allé jusqu'à affirmer qu'il s'était bel et bien présenté au Métropolis le 4 septembre dernier pour empêcher Pauline Marois de faire son discours et de célébrer sa victoire électorale.

Bain, qui est accusé en lien avec l'attentat du Métropolis, avait présenté deux lettres au magistrat qui a dû suspendre l'enquête préliminaire le temps d'en prendre connaissance. Le juge a par la suite indiqué que la majeure partie de ces lettres touchait des questions qui ne relevaient pas de sa juridiction.

L'accusé a également demandé à ce que la liste des témoins qu'entend appeler la Couronne lui soit traduite en anglais, une requête qu'a acceptée le juge Braun, qui a donné dix jours à la Couronne pour s'exécuter.

La procureure de la Couronne, Éliane Perreault, a dit s'attendre à ce que deux semaines soient requises pour l'enquête préliminaire. Elle prévoit appeler 33 témoins à la barre, dont une douzaine de policiers et cinq experts.

Richard Henry Bain fait face à 16 chefs d'accusation, dont meurtre prémédité et tentative de meurtre, pour les événements du 4 septembre dernier, au Métropolis de Montréal, le soir de l'élection du Parti québécois.

Denis Blanchette a été mortellement atteint par balle alors que son collègue Dave Courage a été grièvement blessé, au moment où la première ministre Pauline Marois prononçait son discours de victoire à la suite de l'élection générale.