Un groupe de détenus d'un secteur «lourd» de la prison de Saint-Jérôme, au nord de Montréal, a orchestré une émeute vers 20h30 samedi soir, forçant une longue intervention de l'équipe tactique de l'établissement et de la Sûreté du Québec (SQ).

Ensemble, des membres de gangs de rues et d'anciens détenus de pénitenciers, notamment, ont lancé des objets et allumé un feu à la prison, un scénario qui se répète «environ une fois par mois», selon le président du syndicat des agents de la paix en service correctionnel, Stéphane Lemaire.

Pour mater la révolte, les agents ont dû observer la scène, s'équiper et mener une intervention tactique. Cette démarche explique, selon M. Lemaire, la durée de l'opération, qui s'est terminée vers 23h30.

Il n'y a eu aucun blessé, ni chez les policiers, ni chez les détenus.

«On ne sait pas si les détenus étaient intoxiqués», a affirmé M. Lemaire. L'intervention de la SQ fait partie du «protocole», a-t-il également déclaré, à l'instar du policier de la SQ contacté par La Presse.

De l'avis de M. Lemaire, la surpopulation de l'établissement carcéral - où se trouvaient samedi soir 480 détenus - a nui à l'opération.

«S'il y avait plus d'espace, ce serait plus facile de séparer les détenus», a-t-il souligné. «Il devrait y avoir moins de 400 personnes ici. Moins il y a d'espace, plus les risques sont grands. On ne peut pas faire notre travail si on passe notre temps à gérer le trafic.»