Moins de trois semaines avant d'avoir présumément tué son frère ainé, à Dorval, le garçon de 12 ans accusé d'homicide involontaire aurait commis un vol qualifié avec la même arme dans un commerce de l'ouest de l'île. L'arme en question aurait été chargée.

C'est ce que le ministère public a révélé, vendredi, au Tribunal de la jeunesse de Montréal. «Une enquête qui n'a rien à voir avec l'autre dossier était en cours, a indiqué la procureure de la Couronne, Me Marie-Claude Bourassa. La preuve dans cette enquête-là a révélé qui sont les individus qui ont commis ce vol qualifié.»

L'adolescent a été accusé de cinq nouveaux chefs d'accusation de vol qualifié, complot, possession d'arme chargée prohibée, possession d'arme prohibée dans un véhicule à moteur et prise d'un véhicule à moteur sans le consentement du propriétaire.

L'affaire, survenue le 2 janvier, implique un autre jeune, âgé de 15 ans. Ce dernier, vêtu d'un t-shirt noir et d'un pantalon kaki, a comparu vendredi pour répondre à cinq chefs d'accusation. Il a lui aussi été accusé de vol qualifié, de complot et de possession d'arme. Étant donné la gravité des accusations, la Couronne s'est opposée à sa mise en liberté. Il sera de retour au tribunal lundi.

Le garçon de 12 ans, pour sa part, reviendra au tribunal le 27 février pour fixer la date de son enquête caution. L'audience a une fois de plus été reportée pour permettre à la Couronne de remettre tous les éléments de preuve dans le nouveau dossier.

Pendant sa courte comparution, vendredi, l'adolescent, qui aura 13 ans le mois prochain, n'a pas regardé une seule fois en direction de ses parents, assis dans la première rangée.

Rappelons qu'il a déjà été accusé d'homicide involontaire et de possession d'arme prohibée pour avoir vraisemblablement abattu son frère de 16 ans, le 21 janvier, au domicile familial de Dorval. Il aurait lui-même appelé les policiers.

La victime a été portée en terre samedi au cimetière Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal. Les funérailles ont eu lieu au cimetière même, en toute intimité. L'accusé y a assisté sous la supervision de deux gardiens du centre jeunesse où il est détenu. Le tribunal lui avait accordé ce droit de sortie à la demande de la famille.