«Ce n'est vraiment pas compliqué et ça ne coûte vraiment pas cher d'entreposer une arme. Je pense que c'est juste du laxisme d'un parent et, dans ce cas-ci, un manque flagrant de responsabilité parentale», affirme Steve Buddo, directeur régional de l'Association canadienne des propriétaires d'armes à feu. Il se désole qu'un adolescent ait perdu la vie à cause d'une arme qui pourrait avoir été mal rangée.

«La loi est très claire lorsqu'il s'agit d'une arme prohibée. Elles doivent être entreposées dans un coffre-fort, sous clé. Les verrous de pontet [cadenas à chiffres qui verrouille la détente] sont même fortement suggérés», ajoute-t-il.

Pour s'assurer que les propriétaires d'armes verrouillent leur arsenal de manière sécuritaire, la Sûreté du Québec (SQ) distribue des verrous dans plusieurs régions de la province.

Au Saguenay, la SQ a mis en place le programme «Les armes et vous: êtes-vous à l'abri... du drame», qui vise à réduire les risques de suicides, d'homicides et d'accidents associés à la présence d'armes à feu à domicile.

«On mise sur l'entreposage sécuritaire», souligne Hélène Nepton, porte-parole de la SQ au Saguenay. «S'il y a une arme à feu dans votre foyer, un fusil ou une carabine normale, assurez-vous qu'elle soit inaccessible ou inopérante. Inaccessible, ça veut dire que l'arme doit être rangée dans un endroit, une pièce, un contenant ou un compartiment verrouillé et difficile à forcer. L'arme est inopérante si elle est verrouillée individuellement avec un cadenas de pontet ou si elle est dépourvue d'une pièce nécessaire à son fonctionnement.»

Autant Mme Nepton que M. Buddo recommandent de cacher les munitions séparément de l'arme. Et, plus important encore, les adultes doivent conserver les clés du coffre-fort en leur possession, conseillent-ils.

Le ministre de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron, a commenté brièvement: « C'est une histoire très triste. Et ça indique pour moi qu'il est absolument impératif d'aller de l'avant avec notre projet de contrôle des armes à feu ».