Luigi Coretti, l'ex-patron de la firme de sécurité BCIA et ami du libéral Tony Tomassi, a été arrêté jeudi matin à Laval par les policiers de la SQ.

Il comparaîtra jeudi après-midi à Montréal pour bris d'engagement, annonce l'UPAC, après qu'il ait «contacté un témoin impliqué dans sa cause».

Coretti, dont la firme est en faillite, est inculpé de fraude, faux et usage de faux pour avoir «surévalué des comptes clients de manière à obtenir du financement d'institutions financières». Les faits auraient été commis entre 2005 et 2010. Il avait été arrêté le 25 juin dernier puis libéré sous conditions.

Il avait été arrêté à nouveau en septembre dernier puis accusé de harcèlement et de bris de conditions à la suite d'une plainte déposée à la police de Terrebonne par une relation d'affaires.

Luigi Coretti avait aussi fait les manchettes pour la carte de crédit qu'il avait offerte à Tony Tomassi, alors que celui-ci était ministre de la Famille.

Un cadeau qui avait valu au membre du gouvernement Charest d'être arrêté et accusé en octobre 2011 d'avoir accepté de la firme BCIA «un prêt, une récompense, un avantage ou un bénéfice».

Par ailleurs, La Presse a appris que le Contrôleur des armes à feu refuse d'émettre un permis de possession d'arme à Luigi Coretti. La décision du Contrôleur lui a été annoncée par avis le 11 décembre dernier.

Depuis son arrestation pour une affaire de harcèlement criminel en août 2012, Luigi Coretti est sous le coup de conditions qui l'empêchent de posséder des armes. Dans son avis, le Contrôleur indique que son permis n'a pas été émis pour une question de sécurité pour autrui et sa propre personne, et parce que sa candidature va à l'encontre de certains critères touchant la santé mentale et la violence.

Le Contrôleur souligne notamment que le 6 septembre 2012, Coretti a été transporté à l'hôpital pour être évalué à la suite d'un événement survenu le jour même à Terrebonne.

Luigi Coretti conteste en cour la décision du Contrôleur. Le 10 janvier dernier, son avocat, Me Jeffrey Boro, a présenté une requête demandant l'annulation de l'avis. Dans sa requête, l'avocat fait notamment valoir que son client possède ses permis d'armes à feu depuis 2008, qu'il a toujours respecté ses règlements, tellement que ses permis ont été renouvelés en mai 2012.

Le criminaliste qualifie de «fausses, exagérées, inexactes, sans fondement en fait et en droit» les raisons invoquées par le Contrôleur.

La cause est toujours pendante devant les tribunaux.