Au lendemain de l'annonce de sa libération sous conditions de Guy Turcotte, les médias attendent toujours la sortie de l'ex-cardiologue, jeudi matin, devant l'Institut Philippe-Pinel, boulevard Henri-Bourassa, dans le nord-est de Montréal.

Vers 7h, une femme qui quittait l'établissement a indiqué que Guy Turcotte se trouvait toujours à l'intérieur.

Hier, le Comité d'examen des troubles mentaux a estimé que Guy Turcotte, reconnu non responsable criminellement du meurtre de ses deux enfants, représente un risque «acceptable» pour la société s'il respecte ses conditions de libération. La décision a été prise à l'unanimité par les trois commissaires au terme d'une journée d'audience.

Turcotte devra notamment poursuivre sa psychothérapie, éviter tout contact avec la mère des victimes, Isabelle Gaston, garder la paix et retourner devant la Commission d'examen des troubles mentaux chaque année. L'Institut Philippe-Pinel devra approuver son nouveau lieu de résidence.

La commissaire Danielle Allard a fait valoir l'introspection récente de Guy Turcotte et le fait qu'il n'est pas dangereux pour son ex-conjointe, Isabelle Gaston.

Cette dernière a déclaré que «les commissaires ne pouvaient rendre une meilleure décision dans les circonstances et vu la jurisprudence». Elle a toutefois déploré que le fait que ses enfants aient perdu la vie n'ait pas été pris en compte et rappelé qu'elle ne croit pas à la non-responsabilité criminelle de son ex-conjoint.

Le 5 juillet 2011, Guy Turcotte a été déclaré non responsable criminellement du meurtre d'Anne-Sophie, 3 ans, et d'Olivier, 5 ans, poignardés le 21 février 2009 à Piedmont, dans les Laurentides. La Couronne a interjeté appel du verdict, mais elle ne pouvait pas empêcher sa libération .