Un an après la puissante déflagration qui a détruit un centre de recrutement des Forces canadiennes à Trois-Rivières, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) espère être en mesure de porter des accusations très bientôt.

C'est ce qu'a fait savoir, jeudi, le sergent John Athanasiades, porte-parole de l'Équipe intégrée sur la sécurité nationale (ÉISN), une équipe spéciale d'enquêteurs basée à Montréal qui se consacre exclusivement à ce dossier.

Cette équipe, composée de membres de la Gendarmerie royale du Canada, de la Sûreté du Québec, du Service de police de la ville de Montréal et du Service canadien de renseignement sur la sécurité était de retour sur les lieux jeudi après-midi afin d'approfondir son enquête. L'ÉISN affirme avoir des pistes sérieuses et passera quelques jours dans la région afin de confirmer certaines informations et rencontrer des témoins potentiels jusqu'à samedi.

Les enquêteurs ont classé cette affaire comme un acte de terrorisme, d'autant plus qu'il pourrait être relié à deux autres attentats, soit le dynamitage d'un pylône d'Hydro-Québec près de la frontière américaine en Estrie en 2004 et l'incendie criminel de la voiture du vice-président de l'Institut canadien des produits pétroliers, Carol Montreuil, en 2006.

Les deux premiers attentats avaient été revendiqués par un groupe s'identifiant comme «l'Initiative de résistance internationaliste» alors que celui de l'an dernier était revendiqué par «Résistance internationaliste».

La GRC estime qu'il s'agit de gestes criminels très graves et fait valoir que si une personne s'était trouvée à proximité de l'explosion de l'an dernier à Trois-Rivières, elle serait sans doute décédée.

Depuis un an, une équipe d'enquêteurs se consacre exclusivement à identifier le ou les responsables de cet attentat, qui est considéré comme un dossier prioritaire. Les policiers ont des pistes d'enquête sérieuses et cherchent à identifier de nouveaux témoins qui auraient des renseignements à partager.

L'ÉISN est composée de la Gendarmerie royale du Canada, de la Sûreté du Québec, du Service de police de la ville de Montréal et du Service canadien de renseignement sur la sécurité.