Le premier ministre de l'Éducation de l'histoire du Québec, Paul Gérin-Lajoie, a appelé le gouvernement Marois à prendre le relais de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) pour financer les six centres d'éducation populaire de l'île de Montréal, menacés de fermeture.

Ces institutions dispensent des cours destinées à des adultes souvent marginalisés qui auraient de la difficulté à s'intégrer dans le système formel. Elles sont logées entre les murs d'anciennes écoles primaires prêtées par la CSDM.

«Le réseau public et privé (officiel) ne peut pas offrir un service aux personnes de tous âges», a affirmé l'homme de 93 ans, qui s'était déplacé pour l'occasion. «Quand les gens atteignent un âge plus ou moins avancé», le réseau officiel est plus difficile d'accès, a-t-il ajouté.

La CSDM a récemment annoncé que sa situation budgétaire ne lui permettra plus de soutenir les centres d'éducation populaire après 2015. Pour l'instant, la Commission leur fournit des locaux et un petit budget de fonctionnement. «Depuis 40 ans, on croit profondément à la mission de ces six centres, a affirmé Catherine Harel-Bourdon, commissaire de la CSDM. Notre situation financière fait en sorte qu'on tente de trouver des solutions avec les centres pour chercher de l'aide à l'extérieur.»

Les centres d'éducation populaire offrent des cours divers, notamment en matière de santé, d'alimentation, d'alphabétisation, de gestion de budget familial et de familiarisation avec l'informatique.

Selon Paul Bélanger, un chercheur qui les a étudiés, ils jouent un rôle majeur pour augmenter le niveau d'insertion sociale pour des individus souvent défavorisés.