La ministre de la Famille, Nicole Léger, refuse de reculer sur ses compressions de 56,2 millions de dollars malgré la colère des centres de la petite enfance (CPE) et des garderies privées subventionnées. Mais elle se dit prête à discuter d'autres «aménagements» pour atteindre l'objectif.

Elle a d'ailleurs rencontré les représentants de l'Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) mardi. «Ça a été une rencontre fructueuse. Il y a une rencontre de travail, un comité de travail, qui va se faire incessamment pour voir les solutions que peut apporter l'Association», a affirmé Mme Léger.

La ministre a l'intention de puiser 6,6 millions dans les surplus des CPE et de créer un nouveau barème de financement, réduit, pour les enfants de 4 ans afin de dégager 31,3 millions. Elle est toutefois ouverte à d'autres options. «L'Association me dit qu'il y a peut-être autre chose. On est en mode discussion et échange. Je suis souple sur les moyens et les aménagements possibles», a dit Mme Léger.

Mais le montant des compressions «reste le même». «C'est important parce qu'on a un effort budgétaire à faire» en vue d'équilibrer les finances publiques en 2013-2014, a-t-elle soutenu. Elle a ajouté que Québec «réinvestit» dans le réseau pour créer de nouvelles places à 7$ mais que cela implique également des «réaménagements» budgétaires.

Le directeur général de l'AQCPE, Louis Senécal, a qualifié de «positive» la rencontre avec la ministre Léger. «Le ton était cordial. Ça prédispose les deux parties à dialoguer et rechercher des solutions. Mais par respect pour le processus de négociation, on réserve nos commentaires jusqu'à nouvel ordre», a-t-il dit à La Presse.

Nicole Léger rencontrera l'Association des garderies privées du Québec (AGPQ) plus tard cette semaine.