À une semaine du Sommet sur l'enseignement supérieur, Heather Munroe-Blum, rectrice de l'Université McGill, n'en démord pas. Elle trouve que l'événement est mal organisé et menace même de ne pas signer le texte d'entente qui pourrait découler de la rencontre.

Malgré les critiques qu'elle fait depuis une dizaine de jours, Mme Munroe Blum croit qu'elle est obligée d'assister au Sommet. «C'est très difficile pour un leader d'université de dire que tu ne t'y présenteras pas, puisque ce sera un débat sur les universités», a déclaré la rectrice lors d'une entrevue avec l'équipe éditoriale de La Presse.

En revanche, elle promet de ne pas donner son appui à un texte de consensus s'il ne lui convient pas. «Honnêtement, si les principes et valeurs fondamentaux qui sous-tendent un système d'éducation en santé ne sont pas réunis, je ne pourrai pas signer quelque chose comme ça», a-t-elle ajouté.

Mme Munroe-Blum dénonce le fait que les recteurs n'ont pas pu prendre la parole lors des rencontres préparatoires au Sommet. Elle affirme également que le programme du Sommet n'est pas détaillé et que les invitations ne sont pas claires. Elle-même ne sait pas si elle aura un droit de parole au cours de cette rencontre, prévue lundi et mardi prochains. Elle est préoccupée par le fait de ne pas connaître les propositions qui seront débattues pendant ces deux journées.

Son souhait à la veille du Sommet? «Je pense que ce serait un engagement de ne pas avoir une conclusion à la fin de l'assemblée, parce que ça serait irréaliste d'avoir une entente après 24 heures. Ça serait une rencontre qui serait le début de quelque chose.»