L'ex-député Daniel Turp, le professeur de droit sherbrookois Guillaume Rousseau et plusieurs de leurs collègues se pencheront sur le droit de grève des étudiants pour le compte de quelques associations étudiantes, a appris La Presse.

M. Rousseau a rédigé une étude juridique après avoir reçu un mandat de la Clinique Juripop, qui assure la représentation de plusieurs associations depuis le printemps dernier. Le document devrait être présenté à la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), à la Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ) et à deux petites associations au cours d'une réunion, demain.

M. Turp et cinq autres professeurs de droit québécois participeront à la présentation de l'étude. Tous appuient la reconnaissance d'un droit de grève pour les étudiants. «L'étude indique comment, de façon concrète, on pourrait encadrer le droit de grève, comment en fixer les modalités, a affirmé Guillaume Rousseau, joint par La Presse. Selon nous, le droit de grève des étudiants existe et il découle de la liberté d'association.»

Selon Marc-Antoine Cloutier, président de Juripop, il faut régler ce débat avant le début d'une prochaine vague de débrayage dans les universités et les cégeps. «Si on tient pour acquis qu'il va y avoir une autre grève à un moment donné, ça veut dire que, forcément, les étudiants vont être précipités de nouveau devant les tribunaux, a-t-il affirmé. Pour les étudiants et pour le gouvernement, ne rien faire, c'est accepter l'état de la jurisprudence [qui nie l'existence d'un droit de grève].»