Plusieurs universités rembourseront leurs étudiants après avoir inclus la hausse annuelle de 254$ des droits de scolarité imposée par l'ex-gouvernement Charest sur les factures du trimestre d'automne, a appris La Presse.

C'est notamment le cas de l'UQAM, de McGill et de HEC Montréal, qui avaient majoré les droits de scolarité et envoyé des factures ajustées avant l'entrée au pouvoir du Parti québécois, le 4 septembre dernier. Et ce, malgré plusieurs appels à la prudence autant de la part des partis de l'opposition que des associations étudiantes.

Dès son entrée en poste, la nouvelle première ministre Pauline Marois s'est empressée d'annuler la hausse commandée par son prédécesseur. Des dizaines de milliers d'étudiants dans ces trois universités, ainsi qu'à Concordia, notamment, ont ainsi payé plus de 200$ de trop pour s'inscrire au trimestre actuel. Il faut maintenant les rembourser.

Avant même qu'un décret officialise l'annulation, des écoles ont décidé d'aller de l'avant. La direction des finances de HEC Montréal a envoyé mercredi une lettre à tous les inscrits, lettre que nous avons obtenue, dans laquelle l'université indique avoir «refait le calcul des droits de scolarité exigibles pour chaque étudiant» dans la foulée de la volte-face de Québec. Tous auront droit à un crédit sur la facture de leur prochain trimestre.

À l'UQAM, où la date limite de paiement est le 2 novembre, une facture révisée, allégée de 254$, vient d'être envoyée aux étudiants. Ceux qui ont déjà payé auront un crédit sur leur prochain trimestre. Les finissants seront remboursés.

À McGill, on promet également de remettre les sommes exigées en trop. «Nous attendons des directives ministérielles afin de connaître le coût exact du trimestre, moins la hausse. Nous irons ensuite de l'avant avec des crédits ou des remboursements», assure la porte-parole Julie Fortier.