Le Canada se classe en tête des meilleurs systèmes d'éducation du monde, mais doit rester vigilant pour le demeurer, surtout en ce qui concerne l'enseignement universitaire, prévient le Conseil des ministres de l'Éducation du Canada.

Dans la foulée du rapport Regards sur l'éducation 2012, publié mardi par l'OCDE, Statistique Canada a dressé un état de la situation au pays.

Ainsi, une proportion de 26% des adultes de 25 à 64 ans a un diplôme universitaire, alors que la moyenne est de 22% dans l'ensemble des pays de l'OCDE.

Le Canada se classe au premier rang des pays de l'OCDE pour la proportion d'adultes qui ont un diplôme d'études collégiales, mais au huitième rang en ce qui concerne l'université.

L'économie du savoir est de plus en plus importante, et il faut miser sur le baccalauréat et les cycles supérieurs à l'université, fait valoir Andrew Parkin, directeur général du Conseil des ministres de l'Éducation du Canada (CMEC). «Ce n'est pas seulement parce qu'on aimerait être numéro un qu'on doit surveiller les progrès des autres pays. C'est parce que l'économie mondiale change. Elle demande de plus en plus de connaissances.»

Le taux d'emploi augmente avec la scolarité, révèle par ailleurs la compilation de Statistique Canada.

En 2010, 81% des Canadiens de 25 à 64 ans qui avaient fait des études collégiales ou universitaires occupaient un emploi. La proportion diminuait à 72% pour ceux qui avaient un diplôme d'études secondaires et chutait à 55% pour ceux qui n'avaient pas de diplôme.

Malgré la crise économique, les pays de l'OCDE, incluant le Canada, ont toutefois continué d'investir une part importante de leurs richesses en éducation.

Le Canada y a ainsi consacré 6% de son produit intérieur brut. Environ 40% de cette somme a été accordée à l'éducation postsecondaire - le plus haut taux des pays de l'OCDE.

Il semble y avoir un «consensus selon lequel l'éducation est une partie de la solution» à la crise économique, souligne M. Parkin. «La proportion de notre richesse consacrée à l'éducation doit demeurer constante», souhaite-t-il.

Le CMEC se réjouit également de la bonne performance générale du système d'éducation au Canada. «Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de défis, mais il faut souligner qu'on est toujours dans une bonne position par rapport aux autres pays», mentionne M. Parkin.

Parmi les défis, il souligne la réussite scolaire des autochtones, qui ont plus de difficultés que les autres élèves au Canada.