Une poignée de jeunes étudiants en grève entreprennent un jeûne à relais pour tenter d'accentuer la pression sur Line Beauchamp.

Leur coup d'éclat vise à attirer l'attention du public sur les effets réels de la hausse des frais de scolarité dans la vie de ceux qui fréquentent l'université, a indiqué Francis Duchesne, porte-parole du groupe de grévistes de la faim. Moisson Montréal affirme que le nombre d'étudiants qui fréquentent des banques alimentaires a triplé depuis 3 ans, soutient-il.

«C'est un moyen de pression qui va être efficace, qui est original», a assuré M. Duchesne, qui se prive lui-même de nourriture.

Les participants ont formé différents «blocs» qui se relaient. Quatre étudiants jeûnent pendant toute la fin de semaine devant les bureaux montréalais du ministère de l'Éducaiton. D'autres prendront la relève lundi aux petites heures du matin dans un autre lieu.

M. Duchesne ne croit pas que le moyen que lui et ses collègues ont choisi force la note.

«On ne pense pas que c'est exagéré. C'est seulement 48 heures, ce n'est pas une dizaine de jours, ce n'est pas jusqu'à la mort», assure-t-il. «Il y a une symbolique très forte qui est rattachée à la grève de la faim.»

Un médecin serait prêt à intervenir en permanence pour éviter toute complication.