Ils sont vêtus de noir, le visage masqué. Des groupes extrémistes s'infiltrent de plus en plus dans les manifestations étudiantes. Les jeunes condamnent les actes violents des casseurs, mais ils l'admettent: la situation est délicate.

«Nous, on est là pour faire une manifestation, pour passer un message. Évidemment, on ne peut pas inciter les gens à adopter un comportement en tant que tel, parce que si on leur demande d'avoir un seul comportement, c'est là qu'on va perdre le contrôle», a déclaré à La Presse Jeanne Reynolds, porte-parole de la CLASSE.

Sous le couvert de l'anonymat, d'autres responsables étudiants ont toutefois confié craindre les représailles des éléments perturbateurs s'ils condamnent haut et fort les actions répréhensibles.

Des manifestants armés de bâtons ont tenté hier de briser les vitres de voitures de police, et la veille, un homme a profité d'une action étudiante pour fracasser des vitrines de La Presse.

Chaque fois, cependant, des étudiants sont intervenus pour faire cesser le vandalisme.