Le mystère plane quant à l'engin qui pourrait coûter un oeil à Francis Grenier, cet cégépien blessé lors d'une manifestation qui a connu des débordements, mercredi dernier.

Selon la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), sa blessure à l'oeil droit lui a été infligée par une grenade assourdissante qui aurait explosé à proximité de sa tête.

Mais des images circulant sur la Toile semblent indiquer que des bombes fumigènes auraient aussi été utilisées lors de l'affrontement entre policiers et manifestants.

Dans une entrevue avec La Presse, un consultant spécialisé en contrôle de foule a soutenu que l'un ou l'autre des engins pouvait causer des blessures importantes s'ils explosaient trop près d'une personne.

«C'est un objet pyrotechnique», a-t-il résumé. Les conséquences pourraient être importantes si un policier décidait de la diriger «sur quelqu'un, directement, en plein visage» par exemple. Les fabricants des grenades assourdissantes soulignent d'ailleurs que leur produit peut se révéler mortel s'il n'est pas utilisé adéquatement.

La semaine dernière, des enregistrements vidéos de la manifestation de mercredi avaient émergé sur les réseaux sociaux.

Alors que la police de Montréal soutient que les grenades assourdissantes sont conçues pour être projetées au-dessus d'une foule à disperser, l'une des vidéos semblait indiquer qu'au moins l'une d'entre elles a éclaté au milieu des manifestants.

On y voit un policier lancer une grenade assourdissante vers une foule d'étudiants, alors que ses collègues mènent une charge. L'objet atterrit parmi les manifestants.

Avec Tristan Péloquin