Plus de 410 garderies illégales ont été mises au jour cette année, un nombre en croissance depuis quelques années.

Des documents obtenus en vertu de la Loi sur l'accès à l'information indiquent que le ministère de la Famille a reçu 728 plaintes depuis le début de l'année concernant des garderies sans permis.

La majeure partie des quelque 400 garderies concernées sont en milieu familial, et le quart sont des garderies dites «en installation».

L'an dernier, le Ministère avait recensé 332 services de garde illégaux, dont 67 en installation.

Toute personne qui a la responsabilité de plus de six enfants doit détenir un permis. Le service de garde fautif a généralement 30 jours pour se conformer à l'avis du Ministère, sans quoi il devra fermer ses portes.

«Les parents sont invités à dénoncer les garderies illégales», indique Olivier Duchesneau, l'attaché de presse de la ministre de la Famille, Yolande James.

Mais la situation est complexe. Les parents craignent souvent de perdre la garderie où ils envoient leurs enfants parce qu'ils n'ont pas de solution de rechange.

Les garderies illégales nuisent à l'image du réseau, déplore de son côté le président de l'Association des garderies privées du Québec, Sylvain Lévesque.

Et les données montrent que le phénomène est loin de s'estomper. «Le gouvernement ne crée pas de places assez vite pour répondre à la demande. Pendant ce temps, de la garde au noir se crée», affirme M. Lévesque.

- Avec la collaboration de William Leclerc