Alors que les cégépiens francophones peinent à réussir l'épreuve uniforme de français, les collégiens anglophones n'ont été que 8,4% à échouer à une épreuve équivalente en anglais en 2008-2009.

«Je ne sais pas quelle est la raison qui explique que les Anglais ont de meilleurs résultats. Mais la langue n'est pas le seul domaine où ils ont de meilleures notes...» dit le président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ), Jean Trudelle.

 

Les élèves anglophones obtiennent de meilleurs résultats dans toutes les sections de l'épreuve, sauf dans la «structure du texte» où leur taux d'échec (3,1%) est plus élevé que chez leurs collègues francophones (0,8%).

Mais pour Suzanne Chartrand, professeure à la faculté des sciences de l'éducation de l'Université Laval, il est normal que les élèves francophones réussissent la partie structure de texte. «Ils pratiquent la recette des tonnes de fois», dit-elle.

Pour la directrice des communications de la Fédération des cégeps, Caroline Tessier, les anglophones réussissent mieux année après année parce que les évaluations ne sont pas tout à fait comparables.

«Les textes à analyser en français sont un peu plus difficiles. Et la tâche demandée est aussi un peu plus complexe en français», avance-t-elle.