Un premier projet visant à enfouir les gaz à effet de serre des sables bitumineux dans le sous-sol de l'Alberta a reçu une approbation conditionnelle, mercredi.

Le projet «Quest», lancé par Shell Canada, évalué à 1,35 milliard $, permettra de capturer et d'entreposer au nord-est d'Edmonton jusqu'à 1,2 million de tonnes de dioxyde de carbone par année provenant de son usine de traitement de Scotford.

L'Office de conservation des ressources énergétiques de l'Alberta a conclu que ce projet doit aller de l'avant puisqu'il est d'intérêt public.

Shell Canada a précisé qu'il lui faudra maintenant évaluer la rentabilité du projet avec ses partenaires, Chevron Canada et Marathon Oil, avant de déterminer s'ils entameront les étapes de construction cette année.

Le gouvernement de l'Alberta devrait injecter 745 millions $ sur 15 ans dans le projet Quest, tandis que le Programme du Fonds pour l'énergie propre d'Ottawa en verserait 120 millions $.

Le projet vise à puiser dès 2015 le gaz carbonique liquéfié des puits d'injection au nord de l'usine, pour ensuite le stocker à plus de deux kilomètres sous le sol.

Le gaz liquéfié serait préservé de façon permanente et sécuritaire sous de multiples couches de roche et de minerai, soutient Shell Canada. La pétrolière espère ainsi empêcher le CO2 de rejoindre l'atmosphère et, du même coup, d'aggraver le réchauffement climatique.

L'Office de conservation des ressources énergétiques a imposé à Shell Canada 23 conditions qui devront être respectées par la pétrolière avant que les travaux ne soient lancés. Le ministère albertain de l'Environnement doit également donner son aval.