Le président de l'Université du Manitoba a présenté jeudi des excuses publiques pour le rôle indirect joué par l'établissement dans l'affaire des pensionnats autochtones du Canada.

David Barnard était de passage à Halifax, dans le cadre de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada.

M. Barnard a souligné que la direction de l'université n'avait pas remis en question la politique d'assimilation forcée des autochtones, au coeur de la controverse des 130 pensionnats, une politique qui a duré plus d'un siècle.

Il a ajouté que les agressions physiques, sexuelles et psychologiques qui ont été commises dans ces écoles étaient parmi les actes les plus déplorables à avoir été posés dans toute l'histoire canadienne.

En prodiguant une éducation aux membres du clergé, professeurs, fonctionnaires et politiciens derrière ces politiques assimilatrices, l'université a contribué à perpétuer un tel système, a fait valoir M. Barnard.

Phil Fontaine, ex-grand chef de l'Assemblée des Premières nations et ancien élève des pensionnats autochtones, était sur place pour entendre ces excuses.