Le premier ministre, Brad Wall, a demandé lundi soir au lieutenant-gouverneur de dissoudre l'assemblée législative, lançant ainsi officiellement la campagne électorale.

La province a des élections à date fixe. Ainsi, la seule question qui demeurait en suspens était le moment où serait déclenchée le début de la campagne électorale.

Depuis quelques semaines déjà, les partis politiques multipliaient les annonces à saveur électoraliste.

Le Parti de la Saskatchewan cherche à obtenir un deuxième mandat en mettant notamment de l'avant ses investissements dans les routes de la province et dans le système de la santé ainsi que ses réductions d'impôt sur le revenu.

De leur côté, les néo-démocrates - avec à leur tête Dwain Lingenfelter - misent sur les logements abordables et affirment également que s'ils sont élus, ils créeront un fonds pour des investissements futurs à partir des revenus en provenance des ressources non-renouvelables.

Mais certains analystes politiques affirment que les élections sont gagnées d'avance.

Les citoyens de la province n'ont pas l'habitude de changer leur gouvernement après un mandat. Ce n'est arrivé qu'une seule fois, en 1934, lorsque les électeurs ont refusé de réélire un gouvernement de coalition dirigé par les conservateurs.

Selon le directeur associé à l'École supérieure de politique publique Johnson-Shoyama à l'Université de Régina, Ken Rasmussen, le Parti de la Saskatchewan a permis à la province de vivre un boom grâce à ses ressources naturelles et le premier ministre sortant, M. Wall, est très populaire.

M. Rasmussen croit que le premier ministre sortant a adopté le ton juste et qu'il n'a pas fait de faux pas.

Le Parti de la Saskatchewan a été formé lorsque les anciens progressistes-conservateurs et les libéraux membres de l'assemblée législative ont uni leurs forces en 1997. Il a remporté sa première victoire en 2007 sous le leadership de Brad Wall.

De son côté, le NPD cherche à se rebâtir et selon l'analyste, il devra batailler ferme lors de ces élections. Selon M. Rasmussen, cela pourrait être la première fois qu'un parti aux commandes récolte davantage de sièges après un scrutin.

L'enjeu est de taille, notamment dans les régions urbaines de Regina, Saskatoon, Prince Albert et Moose Jaw, où les électeurs votaient orange. Mais aux dernières élections, le parti a perdu plusieurs sièges aux mains de ses rivaux et cela pourrait s'aggraver encore.

Avant le déclenchement des élections, le Parti de la Saskatchewan détenait 38 des 58 sièges alors que le Nouveau Parti démocratique, relégué au rôle de l'opposition officielle, avaient 20 députés.