L'opposition à l'exploitation d'une mine de niobium sur des terres revendiquées par les Mohawks, à Oka, gagne du terrain alors qu'une pétition de 5600 noms a été rendue publique, lundi.

Le conseil des Mohawks de Kanesatake, le Conseil traditionnel mohawk (Longhouse) et l'Union des producteurs agricoles (UPA) à Deux-Montagnes font front commun pour s'opposer au projet de la compagnie minière Niocan. Ils sont appuyés dans leurs démarches par la députée péquiste de Mirabel, Denise Beaudoin, ainsi que par une trentaine d'organismes de la région.

Niocan inc. entend exploiter une mine souterraine de niobium sur des terres situées à l'intérieur de la vieille seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes, dans le rang Sainte-Sophie.

Le niobium est un métal qui permet de renforcer les pièces d'acier tout en en diminuant le volume.

Le projet, lancé à la fin des années 1990, est vu d'un mauvais oeil tant par les résidants d'Oka que par les agriculteurs de la région et les Mohawks de Kanesatake.

Ils craignent des répercussions négatives sur le plan environnemental, notamment quant à l'abaissement du niveau de la nappe phréatique et aux rejets d'uranium.

Le conseil de bande de Kanesatake s'oppose d'autant plus au projet qu'il serait situé sur des terres faisant l'objet de négociations territoriales avec le gouvernement fédéral.

En conférence de presse lundi, le grand chef Sohenrise Paul Nicholas a demandé aux gouvernements d'imposer un moratoire à tout projet se situant sur ces terres tant qu'une entente ne sera pas conclue.

La coalition a indiqué qu'elle travaille plutôt à développer un projet de développement durable qui mettrait en valeur l'ancienne mine de la société St.Lawrence Columbium.