Il n'y aura aucune sanction contre le député indépendant et ex-ministre libéral Pierre Paradis : les libéraux voteront contre le rapport de la commissaire à l'éthique Ariane Mignolet, qui recommandait une pénalité de 25 000 $ pour avoir utilisé son allocation de logement à Québec afin de favoriser sa fille et son gendre.

Le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier, a soutenu que voter pour ce rapport entraînerait une « injustice ». Pour justifier sa décision, il a brandi un avis juridique qu'il a commandé afin d'analyser le rapport de la commissaire. Pour M. Fournier, cet avis prouve que certains éléments du rapport posent problème.

Comme il faut l'appui des deux tiers des députés pour qu'une sanction soit imposée, Pierre Paradis y échappera en raison de la décision des libéraux.

Pour le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, cette décision du gouvernement libéral d'ignorer les recommandations de la commissaire est « un précédent inquiétant ». 

« Les libéraux sont prêts à tout pour protéger la clique libérale. C'est la clique avant l'éthique », a martelé M. Legault, qui déposera jeudi une motion pour réitérer la confiance des parlementaires en Mme Mignolet. 

« Les libéraux terminent ce mandat comme ils l'ont commencé, avec l'absence d'une boussole éthique », s'est également désolé Jean-François Lisée, chef du Parti québécois. 

« Les libéraux défendent les comportements condamnables et condamnés d'un des leurs. (...) Ils veulent passer l'éponge sur un comportement qui n'est pas acceptable », a poursuivi le leader péquiste.