La Coalition avenir Québec et le Parti québécois ont annoncé par voie de communiqué avoir conclu une entente à l'amiable pour régler le recours en diffamation déposé par deux bénévoles de la CAQ, Lynne Harpin et Nicole Savard, qui avaient été accusées de vol de documents confidentiels par la députée Agnès Maltais.

La députée péquiste alléguait en novembre de 2016 que les deux femmes avaient téléchargé des documents du PQ sur une clef USB peu avant de quitter le parti pour se joindre à la CAQ en 2011.

Agnès Maltais n'avait pas utilisé précisément le mot «vol», mais quand un journaliste lui avait demandé si c'est ce qu'elle soupçonnait, elle a répondu: «Ça a du poil, ça a quatre pattes, ça fait miaou et ça a des moustaches; est-ce que c'est un chat?».

Selon le communiqué conjoint publié par les deux formations politiques, Lynne Harpin aurait bien conservé une clé USB renfermant des documents dont certains contenaient, sans qu'elle le réalise, des données confidentielles appartenant au PQ.

Ces informations confidentielles consistaient notamment en une liste de membres du Parti québécois dans la circonscription de Rousseau, une liste des bénévoles de la circonscription et une liste des donateurs.

Les deux bénévoles n'ont cependant «jamais utilisé ou communiqué à quiconque ces documents et n'ont jamais eu l'intention de le faire», assure-t-on.

Toujours selon les informations contenues dans le communiqué, Agnès Maltais et le Parti québécois reconnaissent que les allégations étaient non fondées.

Les modalités du règlement à l'amiable sont confidentielles et les personnes impliquées se sont engagées à ne pas formuler davantage de commentaires.

Contexte

À l'époque, Mme Maltais, alors la porte-parole du Parti québécois pour les questions d'éthique et d'intégrité, avait soutenu que parmi les documents qui auraient été téléchargés, on retrouvait une liste de membres du Parti québécois dans la circonscription de Rousseau, une liste des bénévoles de la circonscription et une liste des donateurs.

Et le PQ a aussi fait affaire avec une firme spécialisée pour décrypter les clefs USB en question afin d'identifier les dossiers qui s'y étaient trouvés, avait ajouté Mme Maltais.

Mais les femmes qu'elle avait identifiées ont catégoriquement nié avoir posé ces gestes, par la voie du chef de la CAQ.

François Legault s'était porté à la défense des deux femmes, affirmant que les allégations de Mme Maltais à leur endroit étaient totalement fausses. «Elles ont zéro liste, zéro, rien, rien, rien, c'est sans fondement. C'est de la petitesse totale d'Agnès Maltais», s'était-il exclamé.

«Lynne Arpin et Nicole Savard travaillent avec moi depuis 16 ans. Ce sont deux femmes remarquables, dévouées, d'une parfaite intégrité. Et je suis outré de ce qu'a dit Agnès Maltais. Je suis outré que Nicolas Marceau et le PQ aient laissé dire ça. J'ai parlé, bien sûr, à Lynne et Nicole depuis hier et elles m'ont confirmé ce dont je ne doutais absolument pas, c'est-à-dire qu'aucun document n'a été téléchargé ou pris, aucun document n'a été volé au PQ. Et je les crois à 100%», avait tonné M. Legault.