Le rapport préliminaire du chef intérimaire Martin Prud'homme «confirme les très graves lacunes et manquements» au sein du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), a affirmé mardi le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux.

«C'est confirmé qu'il y avait et qu'il y a un manque de confiance très important à l'égard de l'administration du SPVM», a déclaré le ministre. 

Le ministre ne s'est pas directement prononcé sur la destitution possible de l'ancien chef Philippe Pichet. Mais il juge les constats de M. Prud'homme suffisamment graves pour engager ce processus.

En vertu de la loi, la décision finale de renvoyer le chef du SPVM relève du gouvernement, a convenu M. Coiteux. Mais Québec doit d'abord consulter les autorités municipales.

«C'est le corps de police de la Ville de Montréal, a noté le ministre. Donc c'est quand même important qu'on consulte le conseil de ville, c'est quand même important qu'on reconnaisse l'importance d'une institution comme la Commission sur la sécurité publique.»

M. Pichet sera entendu par ce comité d'élus municipaux, qui émettra ensuite des recommandations. Par la suite, le conseil municipal se prononcera sur le sort du chef policier.

Philippe Pichet a été suspendu de ses fonctions en décembre dans la foulée de malversations au sein de l'unité des enquêtes internes du SPVM. Le patron de la Sûreté du Québec, Martin Prud'homme, l'a remplacé sur une base intérimaire. 

Son rapport préliminaire, rendu public lundi, révèle que M. Pichet n'a pas pris les mesures appropriées pour assainir les pratiques au sein du corps policier.