Le Parti québécois se targue maintenant d'être doté de la «Force bleue», de nouveaux moyens technologiques qui lui permettront remporter des «luttes serrées» dans certaines circonscriptions et ultimement les élections de cet automne.

«On va l'emporter dans les circonscriptions qui vont faire la différence le 1er octobre, ça veut dire qu'on va gagner dans Sainte-Marie-Saint-Jacques, dans Prévost, dans Abitibi-Est, dans Charlevoix-Côte-de-Beaupré, dans Borduas: toutes les luttes serrées, on va les gagner ensemble», a déclaré le vice-président de l'exécutif national à l'organisation, Marc Desnoyers.

Il effectuait alors une présentation sommaire devant plus de 500 militants réunis en conseil national samedi à Drummondville.

Tous les partis sont équipés d'outils technologiques en cette ère de réseaux sociaux, cependant le PQ se dit convaincu d'avoir la meilleure «machine de guerre» qui fera pencher l'issue du scrutin en sa faveur.

Le parti souverainiste stagne à environ 20 % ans les sondages, derrière la Coalition avenir Québec et le Parti libéral, mais il pense pouvoir renverser la vapeur dans les prochains mois.

Car la «Force bleue» se démarque des autres, selon M. Desnoyers: c'est un «système intégré qui réunit l'ensemble des outils, qui permet d'en faire beaucoup plus».

Il comporte entre autres un système de «cartographie intelligente», pour «quadriller les comtés, villages, quartiers, pour maximiser le temps passé par les équipes locales et les candidats, mieux cibler les endroits les plus payants en votes et simplifier la sortie du vote», a-t-il expliqué.

Un autre outil, le Calepin PQ, est une plate-forme de collaboration graphique qui permet aux militants d'adapter à leur circonscription  et à ses enjeux des outils de communication et des gabarits.

Certains outils étaient déjà en vigueur depuis quelques mois, de nouveaux volets ont été lancés samedi, mais le détail a été dévoilé à huis clos en l'absence des journalistes.

Quant à savoir comment le parti peut prévoir des victoires dans des circonscriptions où la lutte s'annonce serrée, malgré sa position dans les sondages, les instances misent sur l'équipe et ses nouveaux outils.

«Dans les élections serrées, la force d'une organisation peut faire la différence entre une victoire et une défaite, a plaidé le porte-parole du parti, Yanick Grégoire, dans un message texte. La force du PQ, avec ses militants et les outils qu'on leur donne, va nous donner l'avantage.»

À la fin de la présentation, un militant bien connu de la gauche du parti, Marc Laviolette, de l'exécutif de Beauharnois, a salué le travail en faisant un clin d'oeil au film La Guerre des Étoiles.

«Que la Force bleue soit avec vous», a-t-il lancé.

Dans un discours en matinée, la vice-cheffe péquiste Véronique Hivon, a néanmoins reconnu qu'il fallait remonter une bonne pente en vue de la victoire.

«On ne se racontera pas d'histoire, on a du travail devant nous, on a de bons gros défis, on ne se met pas de lunettes roses», a-t-elle convenu.

Il n'a pas été possible de connaître l'ampleur des sommes qui ont été investies pour la mise en place de ces outils.

Plus d'une vingtaine d'employés du parti et des fournisseurs ont travaillé à la mise sur pied de la «Force bleue», selon ce qu'a indiqué le porte-parole de la permanence péquiste.