La Coalition avenir Québec (CAQ) croit pouvoir réduire à 90 minutes d'ici quatre ans le temps d'attente moyen à l'urgence grâce à un vaste plan - dont le coût n'a pas été chiffré - pour réformer le système de la santé.

François Paradis, porte-parole caquiste en matière de santé et député de Lévis, où se tient ce week-end le congrès national du parti, a présenté samedi un plan décliné en quatre orientations et 25 mesures qui seraient mises en oeuvre advenant une victoire électorale de la CAQ le 1er octobre prochain.

En plus de réduire de 45 minutes l'attente actuelle moyenne aux urgences, la CAQ souhaite « offrir un médecin de famille à tous les Québécois », revoir le mode de rémunération des médecins de famille et renégocier l'entente que Québec a entérinée l'hiver dernier avec les médecins spécialistes sur leurs conditions salariales.

« Quand on parle de renégocier l'entente avec les médecins spécialistes [...] on pense qu'il y a des sommes majeures à récupérer », a défendu M. Paradis, alors qu'il était questionné en mêlée de presse sur ce que coûterait l'application de son plan.

Au cours de la campagne électorale, a affirmé le député, la CAQ présentera un programme électoral chiffré.

Des stationnements moins chers

Pour améliorer l'accès en voiture aux hôpitaux, la CAQ souhaite également s'attaquer aux tarifs des stationnements, qu'elle juge dans certains cas trop élevés. Dans son plan, M. Paradis plafonne à 10 $ le tarif maximal pour une place de stationnement, la période tarifaire débutant seulement deux heures après l'arrivée du véhicule.

« Il faut intervenir » dans ce secteur, a martelé M. Paradis, qualifiant les montants actuellement exigés par certains établissements comme étant « indécents ».

En plus de revoir le mode de rémunération des médecins, la CAQ souhaite également négocier de nouveaux tarifs pour certains actes médicaux, dans le contexte où la technologie a accéléré certaines pratiques qui étaient autrefois plus longues à réaliser.

« Parmi les spécialistes qui ont le salaire et les revenus les plus élevés, on compte entre autres les radiologistes et les ophtalmologistes. La technologie permet maintenant de faire davantage d'actions qu'elle ne le permettait il y a 15 ans. Pourtant, on a gardé les mêmes tarifs », a déploré le député de Lévis.