Les caquistes sont devenus «des néonazis» aux yeux des libéraux, qui sont «dans une panique totale et absolue» depuis qu'ils ne peuvent plus brandir «le bonhomme référendum» pour «faire peur aux gens», estime Éric Caire.

Le député de La Peltrie et leader parlementaire adjoint de la Coalition avenir Québec (CAQ) en avait long à dire vendredi sur le Parti libéral, alors que le premier ministre a notamment associé son parti à «l'extrême droite» cette semaine. 

«[On tente de faire croire] que la CAQ fait du nationalisme ethnique, que c'est de l'extrême droite. On essaie d'inventer un nouvel épouvantail. Tout ça traduit une incapacité chronique du Parti libéral à mettre l'emphase sur ses mérites, parce qu'il n'en a pas», a affirmé M. Caire lors d'une mêlée de presse. 

Le député caquiste n'a pas non plus été tendre envers Gaétan Barrette. Jeudi, le ministre de la Santé a affirmé que M. Caire avait eu des discussions à Québec sur la privatisation en santé et sur la création d'hôpitaux privés

«M. Barrette fabule. C'est faux. C'est faux faux faux faux faux faux faux. C'est bien d'affirmer [cela] mais faudrait-il qu'il le prouve», a martelé M. Caire à sa sortie de l'étude des crédits des Ressources informationnelles.

Sans «renier ce que j'ai dit dans le passé», a-t-il affirmé, la CAQ ne créera pas d'hôpitaux privés si le parti remporte les élections en octobre prochain. La formation politique dirigée par François Legault souhaite toutefois mettre en place une «mesure de financement par épisode de soin» afin d'avoir «des comparatifs sur la performance des différents hôpitaux», a dit M. Caire. 

Quelle place son parti ferait-il au privé en santé? «[On peut utiliser] le privé pour aller chercher ce qu'il fait de bien, comme la clinique chirurgicale Rockland MD (...) où on a diminué les listes d'attente [à l'hôpital] et où chaque chirurgie de façon unitaire revenait à un coût inférieur à ce qu'on faisait [au public]», a expliqué M. Caire. 

«Ce sont des modèles qu'on peut être intéressé à reproduire ailleurs parce qu'on va chercher ce que le privé amène de bien, mais il faut absolument que le public demeure le vaisseau amiral» en santé, a-t-il conclu.