Un des poids lourds du gouvernement, le ministre Martin Coiteux a choisi de mettre un terme à sa carrière politique à la fin de l'été.

Le ministre de la Sécurité publique et des Affaires municipales annoncera vendredi après-midi, à Montréal, qu'il ne sollicitera pas un deuxième mandat, lors du prochain scrutin le 1er octobre, selon ce qu'a pu confirmer La Presse canadienne, de source sûre.

Son départ en surprendra plus d'un, car le ministre Coiteux ne faisait pas partie des députés et ministres ayant indiqué qu'ils étaient en réflexion sur leur avenir politique.

Âgé de 56 ans, M. Coiteux n'avait cependant pas encore franchi l'étape de l'investiture dans sa circonscription de Nelligan, une forteresse libérale.

Lors d'une mêlée de presse en matinée à Montréal, le premier ministre Philippe Couillard n'a pas confirmé l'information, tout en faisant l'éloge de celui dont le passage en politique restera associé au retour à l'équilibre budgétaire, fait au prix d'importantes compressions dans les services publics.

«Je veux le remercier pour sa contribution remarquable au Québec», a dit M. Couillard, notant les changements législatifs apportés par son ministre «dans la relation du Québec avec les municipalités. Trois projets de loi: Montréal métropole, Québec capitale nationale et l'ensemble des municipalités».

Le départ de M. Coiteux s'ajoute à une longue liste de députés libéraux et ministres qui ne seront pas sur les rangs le 1er octobre.

M. Coiteux est le troisième ministre du gouvernement, après Stéphanie Vallée et Jean-Marc Fournier, à choisir de ne pas poursuivre sa carrière politique.

Le départ du président de l'Assemblée nationale, Jacques Chagnon, est aussi tenu pour acquis dans les rangs libéraux, même s'il ne l'a pas encore annoncé officiellement.

Au moins deux autres ministres sont toujours en réflexion: Laurent Lessard (Agriculture) et Geoffrey Kelly (Affaires autochtones).

Les députés libéraux qui ont déjà annoncé qu'ils ne solliciteraient pas un autre mandat sont les suivants: Guy Hardy (Saint-François), Karine Vallières (Richmond), Pierre Reid (Orford), André Drolet (Jean-Lesage), Ghislain Bolduc (Mégantic), Raymond Bernier (Montmorency), Michel Matte (Portneuf) et Germain Chevarie (Îles-de-la-Madeleine).

Ayant perdu sa circonscription en raison du redécoupage de la carte électorale, Pierre Giguère (Saint-Maurice) ne sera pas sur les rangs non plus.

Chassé du caucus libéral récemment en raison d'allégations d'inconduite sexuelle, Yves St-Denis (Argenteuil) ne portera pas les couleurs du PLQ en octobre.

En 2014, Martin Coiteux, économiste de haut vol, était un des candidats vedettes du PLQ. Dès l'élection du gouvernement, il avait accédé au poste influent de président du Conseil du trésor, avant de cumuler une double fonction, aux Affaires municipales et à la Sécurité publique.