Après avoir soutenu que jamais le parti n'avait été informé de l'inconduite du député Yves St-Denis dès 2014, le chef Philippe Couillard a demandé à l'avocate du PLQ de faire enquête pour tirer au clair les contradictions autour de cet événement. Pour le parti, cette dénonciation a pu se faire dans un cadre informel, ce qui expliquerait qu'elle n'a jamais eu de suite.

Une employée de la permanence du PLQ soutient qu'elle avait avisé sur le champ l'organisatrice du parti, Josée Lévesque que le député d'Argenteuil lui avait transmis une photo pornographique. Mme Lévesque a soutenu ne pas se souvenir de cette dénonciation. Philippe Couillard soutenait mardi que cette intervention n'avait jamais eu lieu, pour se raviser par la suite en convenant se trouver devant deux «versions contradictoires».

Hier, il demandait à la présidente de la Commission juridique du PLQ, Me Émilie Nadeau, de «procéder à des vérifications internes sur les faits allégués».

«Le PLQ n'a aucune raison de remettre en question la crédibilité de l'employée lorsqu'elle affirme avoir fait part de l'incident à une personne en autorité au PLQ», affirme le parti dans un communiqué publié mercredi. «Mais puisqu'aucun mécanisme formel de dénonciation n'était encore en place au moment des faits allégués, il est impossible à ce jour de déterminer avec certitude ce qui s'est passé entre l'employée et la personne en autorité au PLQ», poursuit-on.

«Les versions des personnes impliquées demeurent contradictoires et aucun élément de corroboration n'a pu être identifié», observe le PLQ.

On risque une explication, «vu le cadre informel de la discussion décrite par l'employée, il apparait possible, même si ceci demeure au stade de l'hypothèse, qu'il y ait eu une mauvaise compréhension entre les deux personnes sur les suites à donner à la dénonciation dont la nature était informelle, menant ainsi possiblement à l'absence de suivi formel».