Les organisateurs des événements publics au Québec tiennent désormais compte du risque d'attentat par camion-bélier, comme ce fut le cas à Toronto, à Barcelone, Londres et Nice, a souligné mardi le premier ministre Philippe Couillard.

«Vous aurez remarqué que dans les grands événements publics, il y a des éléments de prévention pour ce type d'attaques. On ne veut pas les rendre trop visibles pour ne pas empêcher les gens profiter du moment de plaisir de l'événement, mais les corps policiers sont savent que ces moyens existent» a-t-il souligné. Bien sûr, il faut jauger l'impact de ces dispositifs, «les cônes oranges ne sont pas très populaires», a déclaré M. Couillard.

Les policiers au Québec sont en lien avec leurs collègues du monde entier sur les façons de freiner ces attentats, a-t-il ajouté.

«Quelle horreur encore une fois, en plein milieu d'une ville moderne, démocratique et libre, comme Toronto», a répété mardi le premier ministre Couillard. On ne sait pas encore s'il y a des Québécois parmi les victimes.

M. Couillard a salué la mobilisation de la société torontoise, et «le courage des agents de la paix, en particulier le policier qui a procédé à l'arrestation, qui a résisté à l'appel d'utiliser son arme».

Il est trop tôt pour tirer des conclusions, on ne connait pas les motivations du forcené.

De son côté, le chef péquiste Jean-François Lisée a souligné vouloir «dire quelques mots à nos concitoyens de Toronto. On partage évidemment l'émotion pour la perte des familles des victimes, pour les blessés. Un attentat individuel, [même si] on va laisser la police aller au bout de la motivation du meurtrier, c'est clairement une chose qui ne se passait pas dans nos villes il y a 20 ans, pas de cette façon-là. Utiliser les voitures pour semer la mort, ça arrive de façon beaucoup trop régulière», a dit M. Lisée.

Pour le chef caquiste, François Legault, l'attentat de Toronto est «tragique et c'est inquiétant. Je suis de tout coeur avec les gens de Toronto, ça n'a pas de bon sens que des gens qui se promènent sur la rue soient tués sans aucune raison de façon gratuite».