La ministre déléguée à la Protection de la jeunesse, Lucie Charlebois, a demandé samedi à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) d'ouvrir une enquête sur le meurtre de la petite Rosalie Gagnon.

La ministre Charlebois dit avoir été ébranlée par les informations qu'elle a apprises dans les médias. En conséquence, elle a sollicité les services de cet organisme indépendant pour avoir un « état de la situation ».

« Je veux savoir si les services ont été offerts correctement dans le réseau de la santé et des services sociaux, je veux savoir si les mesures ont été prises pour soutenir le milieu avant que ce tragique événement arrive », a-t-elle expliqué en entrevue téléphonique.

« Est-ce que les droits de l'enfant ont été respectés, protégés ? Est-ce qu'il y avait eu un signalement ? »

La ministre souhaite obtenir un rapport pour être informée des événements et elle s'attend à ce que la commission lui offre des recommandations afin d'éviter qu'un tel drame se reproduise.

« Pour poser des gestes, il faut que j'aie une instance indépendante qui est capable de faire un rapport et de nous donner des recommandations très objectives », a-t-elle indiqué.

La fillette de deux ans, poignardée à plusieurs reprises, a été trouvée sans vie dans une poubelle, mercredi, à proximité d'une résidence unifamiliale de l'arrondissement Charlesbourg.

Enquête de la police

Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) enquête toujours sur les événements.

Samedi, le poste de commandement mobile établi dans le secteur de Beauport a plié bagage. Le corps de police a indiqué qu'il ne comptait pas déployer à nouveau un poste de commandement mobile dans le cadre de cette enquête.

Plus tôt dans la journée, des policiers maîtres-chiens ont notamment été mis à contribution dans l'espoir de recueillir de nouveaux éléments de preuve.

Le secteur avait également été ratissé jusqu'en soirée la veille, à la recherche d'un bac à ordures résidentiel disparu sur l'avenue De Gaulle. On ignore si l'arme du crime pourrait s'y trouver.

Pour sa part, la mère de l'enfant, Audrey Gagnon, âgée de 23 ans, est toujours détenue. Elle a comparu jeudi sous des chefs d'entrave au travail d'un policier, de bris de probation et de méfait.

Les enquêteurs du SPVQ avaient recommandé qu'elle soit accusée de meurtre, mais la décision en ce qui a trait au dépôt de nouvelles accusations revient au bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales.

Audrey Gagnon, qui est connue des milieux policiers, avait été appréhendée mercredi soir, mais elle n'était pas seule lorsque les policiers l'ont retrouvée.

Les citoyens détenant de l'information sur cette affaire sont invités à contacter le 418-641-AGIR.