François Legault a ouvert la porte à la construction de barrages partiellement ontariens ou terre-neuviens au Québec, ce midi, en qualifiant l'hydroélectricité d'«affaire du siècle».

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), en pôle position dans les sondages en vue de l'élection d'octobre prochain, a annoncé sa volonté de voir la province s'allier à ses voisins dans des projets énergétiques. M. Legault évoquait notamment l'Ontario, les Maritimes, ainsi que les États du nord-est américain.

«En misant sur une alliance, on pourrait financer la construction de nouvelles lignes de transmission vers l'Ontario, vers le nord-est américain, voire même vers le Midwest», a-t-il dit dans un discours prononcé devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM). Selon lui, des milliards de dollars sont ainsi à la portée de l'État.

En point de presse après son discours, il a affirmé que cette alliance ne serait pas nécessairement limitée aux projets de transmission.

Des barrages hydroélectrique «effectivement ça pourrait être construit par l'alliance, parce qu'on croit que c'est une façon de convaincre par exemple les Ontariens et le gouvernement fédéral d'embarquer dans le financement du projet et de profiter tous ensemble du projet», a-t-il dit. «Mais ce serait de nouveaux projets. Ce qui existe actuellement resterait dans Hydro-Québec.»

M. Legault a toutefois fermé la porte à des projets de barrages public-privé. «On parle seulement des gouvernements des provinces et du gouvernement fédéral avec le gouvernement du Québec, a-t-il précisé. On ne parle pas de compagnies privées.»