Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, a critiqué mercredi l'aide financière octroyée par le gouvernement Couillard à deux entreprises de presse.

M. Lisée s'insurge en particulier contre le prêt sans intérêt de 10 millions octroyé à Groupe Capitale Médias par l'entremise d'Investissement Québec. Cette entreprise de presse, propriété de l'ancien ministre libéral Martin Cauchon, exploite Le Soleil, Le Droit, Le Nouvelliste, La Tribune, Le Quotidien (Le Progrès dimancheet La Voix de l'Est.

« Que le gouvernement libéral donne 10 millions de dollars, sans transparence, sans reddition de comptes, à un groupe de presse dirigé par un libéral et dont on sait que la ligne éditoriale de leur propriétaire, c'est d'appuyer le Parti libéral, est-ce que ça pose problème ? Évidemment que ça pose problème », a dit M. Lisée.

Ses propos rejoignent ceux du grand patron de Québecor, Pierre Karl Péladeau, qui a maintes fois critiqué l'appui financier du gouvernement à son concurrent.

Contrairement à M. Péladeau, toutefois, M. Lisée ne croit pas que l'aide financière fasse des journalistes à l'emploi de ces quotidiens des « messagers » du gouvernement. Ces journalistes sont « parfaitement indépendants », croit-il.

La critique sur l'aide financière à Groupe Capitale Médias s'applique aussi à celle versé par le gouvernement libéral au quotidien Le Devoir, a précisé M. Lisée. Cette entreprise a elle aussi reçu un prêt sans intérêt, d'un montant de 526 000$.

« Est-ce qu'il faut soutenir Le Devoir ? Bien sûr, a dit M. Lisée. Est-ce qu'il faut soutenir la presse régionale ? Bien sûr. Il faut le faire dans un cadre qui est clair, qui est transparent et qui ne prête flanc à aucune critique. Ce n'est pas ce que le gouvernement a fait. »