Ancien ministre du Parti québécois sous Bernard Landry, Jean-François Simard a l'intention de porter les couleurs de la Coalition avenir Québec dans Montmorency aux prochaines élections générales.

Confirmant son intérêt hier, M. Simard a promis « de faire ce qu'il faut pour aider la CAQ à sortir les libéraux de la région de Québec, en particulier dans Montmorency ». Il a rappelé qu'il avait été proche de la CAQ dès la formation du parti.

« Je suis l'un des membres fondateurs de la CAQ, avec Charles Sirois, l'un des 12 premiers signataires du manifeste de fondation », a-t-il dit, joint à son bureau de l'Université du Québec en Outaouais, où il enseigne les communications.

Il organise pour la CAQ un cocktail-bénéfice dans Montmorency, le 22 février. Juste avant, il compte avoir publié un ouvrage de réflexions politiques, « un petit essai politique qui s'intitulera L'idéologie du hasard : Retour sur la question nationale ».

CHEMINEMENT SINUEUX

Avant de faire le saut dans le camp souverainiste - il avait été embauché au cabinet de Jacques Parizeau -, M. Simard avait été président de l'aile jeunesse des libéraux fédéraux du Québec.

« Il fallait que je m'explique à moi-même mon cheminement politique », a dit Jean-François Simard.

À la CAQ, on confirme que M. Simard est en lice pour la candidature dans Montmorency, mais on précise que François Legault n'a pas encore arrêté sa décision. Plusieurs candidats connus dans la région se sont manifestés pour être candidats dans Montmorency, qui reste une circonscription fertile pour la CAQ.

M. Simard avait été président de l'association péquiste de Montmorency en 1997, puis avait été élu député l'année suivante. Il avait battu à l'investiture du PQ Régis Labeaume, qui allait devenir 10 ans plus tard maire de Québec. Lorsque M. Landry avait formé le plus imposant Conseil des ministres de l'histoire du Québec, M. Simard avait été nommé ministre délégué à l'Environnement et à l'Eau. Il avait été défait par le libéral Raymond Bernier aux élections générales de 2003.

LA FILLE DE FÉLIX EN RENFORT

Pour la circonscription voisine, Charlevoix, le Parti québécois a confirmé hier la candidature de la fille de Félix Leclerc, Nathalie Leclerc. L'annonce est survenue 24 heures après que trois députés eurent annoncé leur départ de la vie politique. « Hier, c'était hier. Aujourd'hui, c'est le début de la suite », a déclaré le chef péquiste Jean-François Lisée. La veille, Nicole Léger, Alexandre Cloutier et Agnès Maltais avaient tour à tour annoncé leur départ de la vie politique. Trois autres députés péquistes sont toujours en réflexion, soit François Gendron, Claude Cousineau et Nicolas Marceau.

MARCEAU RÉFLÉCHIT

Nicolas Marceau a confirmé être en réflexion quant à son avenir, hier. Le député de Rousseau, ancien ministre des Finances, se donne quelques semaines pour prendre une décision. « Je trouve ça normal, raisonnable, responsable de m'assurer que, si je prends l'engagement [d'un autre mandat], je vais le respecter et je vais aller jusqu'au bout », a-t-il expliqué. M. Lisée a dit espérer son retour. « Il m'a expliqué les facteurs non politiques qui font en sorte qu'il se pose cette question-là, a dit M. Lisée. Et je veux l'accompagner là-dedans et j'espère qu'il va rester. »

- Avec la collaboration d'Hugo Pilon-Larose, La Presse