En l'absence des élus lors du congé des Fêtes, les sièges de l'Assemblée nationale ne sont pas pour autant vacants. Des jeunes de 18 à 25 ans y prendront place jusqu'à samedi, dans le cadre du désormais traditionnel Parlement étudiant du Québec.

Cette simulation permettra à quelque 150 étudiants de se familiariser aux rouages de la démocratie parlementaire pour la 32e année.

Les caucus des «bleus» et des «rouges» présenteront six projets de loi, deux budgets et deux projets de livre portant entre autres sur l'intégration citoyenne, l'éducation supérieure et la justice sociale.

Pour David Carpentier, 21 ans, un certain esprit d'ouverture sous-tend ces thèmes qui préoccupent ses pairs.

«Ma génération en est une qui voyage, qui est polyglotte, qui a un souci justement de dire que si nous sommes pour faire société, on va le faire d'une manière pacifique et tolérante», a-t-il illustré en entrevue téléphonique.

L'étudiant en administration publique et politiques publiques à l'Université du Québec à Montréal en est à son deuxième Parlement étudiant.

Porte-parole de l'opposition officielle en matière de culture l'an dernier, il revient à la charge cette année en tant que porteur d'un projet de loi pour intégrer les nouveaux arrivants selon le modèle de l'interculturalisme.

Il y voit l'occasion de débattre avec des mordus de politique active, tout en s'initiant au fonctionnement des institutions québécoises.

La présidente de l'Assemblée parlementaire des étudiants du Québec, l'organisme qui chapeaute cette initiative, estime qu'il s'agit de l'exercice le plus réaliste de la sorte dans la province.

«Par exemple, les jeunes devront prononcer des discours dans le Salon bleu, défendre leurs projets de loi en commission parlementaire ou encore affronter la critique des médias», explique Elizabeth Normandeau dans un communiqué.